« Twilight » 

C’est en allant à la rencontre de l’adolescente que j’étais, que je rencontrais ma vielle colère, née des premières grandes désillusions que nous avions commandées au menu de notre vie initiatique. Nous goûtons une fois à l’amour et nous sommes déjà accros, piégés dans l’irrémédiable désir de le retenir, de le posséder, donc dans l’irrémédiable peur de le perdre… Cette indigestion à nous couper le souffle, nous ne pensions pas la surmonter alors nous l’avons contournée par quelques chemins hasardeux, orgueil en tête… Tel est le temps des premiers pactes de mensonges et souffrances à nous-même. Et la nuit s’étend sur notre rêve d’amour… à moins que nous en chassions le prince charmant et autre vierge marie, pour y retrouver tous nos amants et vivre un amour libre de droit !

Le clin d’œil au film est ironique, toutefois si nous l’observons avec discernement, il nous enseigne combien il est illusoire de croire que l’amour s’incarne en une seule et éternelle personne… « Et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants, blablabla ». Mais qui est derrière cette sempiternelle rengaine ? Toujours les mêmes et depuis toujours… Mcé  

 « Riders on the Storm »

Des éclairs ont été collectés et emprisonnés dans un bocal.

Il y a de la tension dans l’air, l’électricité et l’eau forme un duo puissant, nous y sommes vulnérables. L’homme a réussi à maîtriser ces énergies qui le dépassent pour le meilleur et pour le pire…

La fée électricité tel un chef d’orchestre mène à la baguette l’élément eau qui se déchaîne sous tous ces aspects (vapeur, pluie, glace), telles les différentes émotions, ces forces qui dansent ensemble la chorégraphie de la vie. L’effet papillon nous ramène à une vision plus étendue du monde, au-delà de la dualité de la vie et de la mort, il y a toujours la création de quelque chose d’autre…

Le titre des Doors a aidé à la création de cette œuvre...

Mcé 

« Marie-Antoinette »

Baptisée ainsi en l’honneur de son esthétique néo baroquo-renaissante, version Sofia Coppola et son film du même nom. Atmosphère ultra poudrée d’innocente superficialité, on imagine aisément verbiages sur joués et douces rumeurs avec le thé et les macarons de toutes les couleurs…

Marie-Antoinette a laissé son nom à : Une perruque de couleur blanche, une pièce montée de trois étages, une suite de l’hôtel Ritz, un caveau d’une maison de champagne et un syndrome (blanchissement soudain des cheveux dû à un stress extrême).

 Sur le pied de lampe on trouve des étiquettes de la marque «Toumaï» (vêtements discount made in …). Toumaï à l’origine, est le surnom d'un crâne fossile de primate découvert en 2001 au Tchad. Il a conduit à la définition d'une nouvelle espèce que certains paléoanthropologues considèrent comme l'une des premières espèces de la lignée humaine.

J’ai voulu marquer un contraste saisissant en montrant l’évolution de l’être primitif vers l’être humain artificiel, déguisé, factice si loin de sa vraie nature (qui d’ailleurs vient d’ailleurs, et oui pourquoi croyez-vous qu’il manque toujours un chaînon!)

La Marie-Antoinette est aussi une montre commandée par la reine de France, chef-d'œuvre d'une valeur inestimable et d'une grande complexité, comportant toutes les complications connues à l'époque, dont la fabrication a pris 34 ans.

La « fausse montre » au centre du pied y fait référence (tiens, elle indique 13:20 pour ceux qui savent…à la bonne heure !).

L’on peut se demander alors, à quoi l’être humain a passé tout son temps jusqu’ici, qu’a-t-il réellement accompli? De quoi se faire des cheveux blancs assurément…, mais reprendrez-vous donc du thé très cher…

Cette lampe aurait pu tout aussi bien se nommée « Alice ». Le lapin qui parle y a pendu sa pendule, le chapelier a couronné l’abat-jour, la blondinette y a laissé ses nœuds de nattes, tous déjà partis aux pays des merveilles…                                                                                                                                                             Mcé

Tabouret « Feng Shui »

Ce tabouret lumineux est conçu sur les principes du Feng Shui (art chinois millénaire dont le but est d’harmoniser l’énergie environnementale d’un lieu (le Qi), de manière à favoriser la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants).

Chaque face du tabouret correspond à un animal, un élément, une couleur et une direction. Ceci est représenté par le travail de perçage dans les petits cercles représentant les sinogrammes associés. Ainsi vous trouverez à l’orienter dans la meilleure position pour soutenir efficacement votre Qi.

Les 5 animaux représentent votre champ énergétique externe:

Un grand espace ouvert devant vous permettra au phœnix d’être libre de ses mouvements ; le Qi présent là s’étend et monte.

A droite votre Qi est représenté par le tigre, qui vous garde et avance avec vous (le bras d’un siège, un meuble carré, un mur bas et solide conviennent).

Votre dos est symboliquement protégé par la carapace dure de la tortue, ce Qi cherche une structure (un mur, un arbre, une montagne).

Le dragon vole à votre gauche en quête de nouvelles occasions, ce Qi peut être entretenu par une structure plus légère (une plante, un lampadaire, une fontaine).

Le serpent placé au milieu vous représente.

Mcé 

« Humeurs et Transparence »

Quoi de plus insolite qu’un rideau transparent ? Cette œuvre nous laisse entrevoir l’intimité d’un collectionneur atypique. Tel un serial killer collectionnant un souvenir de ses victimes, ces objets transparents sont minutieusement répertoriés, classés, annotés… Que voyons-nous à travers ? Un souvenir, une humeur, un son primordial ? Racontent-ils une histoire ou sont-ils le résultat d’un geste compulsif irrationnel ? Pourtant quelqu’un leur a prêté une attention toute particulière, comme un ultime hommage à cette société de consommation qui nous inonde. Trop d’objets finissent par les rendre invisibles...

Mcé